L’intensification des pratiques agricoles
L’agriculture intensive est un type d’agriculture qui est de plus en plus décrié. Voici en détail en quoi ce type de culture consiste, quels sont ses avantages, ses inconvénients mais aussi quelles sont les meilleures alternatives actuellement disponibles.
Qu’est-ce que l’intensification des pratiques agricoles ?
On parle d’intensification des pratiques agricoles, ou d’agriculture intensive pour désigner plusieurs phénomènes et techniques d’agriculture qui ne sont pas toujours positives pour la planète.
A l’origine, le but de l’agriculture intensive est d’optimiser les facteurs de production comme le capital humain, les terres disponibles et le matériel, pour obtenir une production la plus élevée possible. Pour obtenir ces rendements élevés, plusieurs techniques sont utilisées : utilisation massive d’engrais, de produits phytosanitaires, d’insecticides, mécanisation importante, standardisation des parcelles ou encore monoculture.
Avant de nous attarder sur les problèmes que causent l’agriculture intensive, il est important de comprendre pourquoi elle a été adoptée en premier lieu. Elle a en effet deux avantages conséquents : elle permet d’accroître la production de manière drastique, donc d’éviter les famines, mais aussi d’utiliser le moins de personnes possibles.
Si la réduction du nombre de famines et du nombre de personnes pour produire de la nourriture est bien sûr souhaitable, l’agriculture intensive se solde malheureusement par une équation qui est tout sauf neutre pour nos écosystèmes.
Quelles sont les conséquences négatives de l’intensification de l’agriculture intensive ?
L’agriculture intensive est la cause principale de la pollution chimique.
Les engrais et pesticides utilisés en agriculture intensive ruissellent et se retrouvent dans les cours d’eau, les lacs et même dans nos nappes phréatiques. Les agriculteurs sont les premières victimes de cette pollution puisque nombre d’entre eux meurent de cancers inexpliqués après avoir manipulé des produits chimiques pendant de nombreuses années.
L’autre problème de l’agriculture intensive est qu’elle appauvrit les sols, ce qui est très néfaste pour la biodiversité des milieux. L’utilisation massive d’engrais, de pesticides et la monoculture ne favorisent simplement pas une biodiversité saine. En conséquence, certains nutriments indispensables aux plantes cultivées manquent, des nuisibles apparaissent en grand nombre et les agriculteurs se retrouvent dans un cercle vicieux à devoir utiliser plus d’engrais et de pesticides ce qui va appauvrir les sols encore un peu plus et donc nécessiter plus d’engrais et de pesticides par la suite.
Enfin, l’agriculture a un rôle clé dans la déforestation, même si la tendance s’est stabilisée en France ces dernières années. Au Brésil ou en Indonésie par exemple, la situation est préoccupante et chaque année, des milliers d’hectares de forêts sont détruits pour planter du soja pour l’un et des palmiers pour l’autre.
Quelles sont les conséquences négatives de l’intensification de l’agriculture intensive ?
De nombreuses alternatives à l’agriculture intensive existent. Toutes ne sont pas aussi efficaces en termes de rendement que l’agriculture intensive, mais chaque année, ces méthodes alternatives s’en rapprochent et de nombreux agriculteurs sont à présent capables de trouver des compromis.
L’agriculture bio est par exemple l’une d’entre elles, dont les rendements tendent à se rapprocher de l’agriculture intensive avec l’amélioration des technologies existantes.
La permaculture, la culture sur sol vivant ou encore la culture en semi direct font partie du panel de solutions dont se serviront sans doute les agriculteurs de demain pour cultiver de manière plus responsable.
La meilleure alternative à l’agriculture intensive reste bien sûr de limiter la demande pour ce genre de produits, donc de limiter sa consommation de produits transformés et de viande qui sont de grands clients de l’agriculture intensive.
