L’artificialisation du territoire
L’homme est homme parce qu’il a su façonner le monde pour pouvoir y survivre comme il l’entend. Mais l’artificialisation du territoire n’est pourtant pas anodine et peut même se retourner contre nous.
Pour tout savoir sur l’artificialisation du territoire, ses conséquences et les pistes pour éviter les catastrophes, lisez cet article.
Qu’est-ce l'artificialisation du territoire ?
On parle d’artificialisation du territoire ou des sols lorsqu’il a subi des modifications par l’homme, généralement intenses, qui le privent de certaines de ses qualités d’antan.
Par exemple, en remplaçant une forêt par un parking, les espèces qui vivaient autrefois dans la forêt voient leur habitat disparaître. Mais pas seulement. Certains cycles naturels comme le piégeage du dioxyde de carbone ou l’écoulement des pluies peuvent aussi être affectés.
L’artificialisation d’un territoire ou d’un sol est donc la destruction d’un lieu qui était autrefois équilibré, et qui ne retrouvera sans doute pas cet état d’équilibre dans sa nouvelle forme.
L’artificialisation du territoire peut prendre de nombreuses formes : construction de bâtiments, d’axes routiers, d’espaces de loisirs (parcs, golfs…) mais aussi d’industries ou même de cultures agricoles.
Ainsi, ce n’est pas parce qu’un espace a l’air vert qu’il n’est pas artificialisé pour autant. Certains champs nourris aux engrais, certaines forêts ou même certains cours d’eaux ayant beaucoup de canaux sont très artificialisés et contiennent très peu de vie en eux malgré leurs apparences.
Quelles sont les conséquences
de l’artificialisation du territoire ?
Les conséquences de l’artificialisation des sols et du territoire sont nombreuses.
Les surfaces artificialisées n’ont souvent pas les propriétés d’absorption d’eau et de rayonnement du soleil que les zones naturelles. Les inondations, les sécheresses ou encore les canicules peuvent donc être des conséquences indirectes et involontaires de l’artificialisation d’un territoire.
Lorsque les conditions ne sont pas réunies pour que la nature reprenne son cours, l’artificialisation du territoire peut aboutir à la disparition progressive de la vie. Ainsi, certains sols agricoles utilisant beaucoup d’engrais et de pesticides se sont considérablement appauvris au cours des dernières décennies et incitent donc les agriculteurs à se tourner vers toujours plus d’engrais pour maintenir des niveaux de production décents. Certains milieux comme les plus urbains ne permettent quant à eux simplement pas à la vie de prospérer.
L’artificialisation du territoire est également une catastrophe pour les espèces qui y vivent. La destruction de leur habitat les pousse toujours à se rapprocher des hommes et les expose à toujours plus de risques, lorsqu’elles ne disparaissent pas tout simplement.
Enfin, l’artificialisation change les paysages et les comportements. Les humains qui y vivent sont toujours davantage déconnectés des réalités de la nature et s’en éloignent ou ont beaucoup de mal à la comprendre, et donc à la préserver.
Que peut-on faire pour lutter contre l’artificialisation
du territoire ?
L’artificialisation du territoire a beau s’amplifier d’année en année, il est toujours possible de museler le phénomène.
L’étalement urbain est l’une des causes principales de l’artificialisation du territoire. Les centres urbains densifiés sont donc à privilégier pour ne pas étendre sans cesse les villes sur les espaces naturels.
Privilégier les cultures qui ne participent pas à la déforestation est également essentiel. La culture du soja est par exemple une des causes principales de déforestation, et la plupart du soja est cultivé pour nourrir des animaux qui finiront dans notre assiette. Limiter sa consommation de viande est donc une bonne idée.
La préservation des espaces verts existants et la re-végétalisation des espaces artificialisés sont aussi des pistes à explorer pour maintenir les zones clés tout en rendant plus naturelles voire en redonnant vie à celles qui sont déjà artificialisées.